Le FIP ou fonds d’investissement de proximité est un produit d’investissement qui prend la forme d’un placement réalisé auprès des PME (petites et moyennes entreprises). L’État encourage en effet les Français à investir plus dans les entreprises en développement afin de les soutenir financièrement, en contrepartie d’une réduction d’impôt assez conséquente. Voici les grandes lignes sur ces fonds d’investissements uniques en leur genre.
Les particularités du FIP
Les FIP ont été créées en 2003, et constituent un outil de diversification de patrimoine. Prudence en effet sur le volume des FIP que vous placez dans votre portefeuille, en raison de leur caractère risqué. Ceci, non seulement par rapport à leur composition, que nos allons vois tout de suite, mais aussi à la fragilité financière de la société qu’ils soutiennent. Les risques de perte en capital sont donc à prévoir.
En ce qui concerne la constitution du FIP, la majeure partie de cet actif se compose de titres de PME régionales. Ces PME sont non cotées. Les FIP intègrent également une minorité de SICAV et de FCP, ainsi que de valeurs mobilières.
Quelle réduction d’impôt ?
Comme nous l’avons mentionné, le principal avantage par rapport à l’investissement en FIP est la défiscalisation dont l’investisseur profite. C’est son impôt sur le revenu qui fera l’objet d’une réduction : celle-ci sera de 25% du montant de son placement.
Rappelons qu’en 2017, l’investisseur bénéficiait à la fois d’une réduction de son IR (à hauteur de 18%) et d’une exonération d’impôt de solidarité sur la fortune. Cet ISF ayant été supprimé depuis le 1er janvier 2018, l’impôt sur la fortune immobilière qui le remplace ne touche plus ces actifs. Afin que le placement demeure alors attractif, l’État a décidé d’augmenter la carotte fiscale à laquelle l’investisseur a droit, d’où la révision du taux de réduction à l’IR à 25% à partir de 2018. Bien entendu, la défiscalisation est soumise à un plafonnement et ce, en fonction de la situation familiale de l’investisseur.
Par ailleurs, si ce dernier compte revendre ses parts à la fin de la durée d’engagement obligatoire qui est de cinq ans, les éventuelles plus-values qu’il réalise seront exonérées d’impôt.
Les conditions d’éligibilité au FIP
Pour que l’investisseur soit éligible au FIP, il faut que la PME pour laquelle il investit réponde à des critères bien définis.
En premier lieu, son chiffre d’affaires ne doit pas enregistrer un montant de plus de 50 millions d’euros. Son bilan annuel peut aussi être considéré à la place de son chiffre d’affaires : il ne doit pas afficher un montant excédant les 43 millions d’euros. La PME n’emploiera pas plus de 250 salariés. De plus, elle sera implantée dans l’une des quatre régions limitrophes qui sont définies par rapport à la commune à laquelle l’investisseur appartient. Enfin, cette PME doit être assujettie à l’impôt sur les sociétés.
Comment souscrire à un FIP ?
Les FIP sont commercialisés par des opérateurs spécialisés, via des plateformes en ligne par exemple, l’investissement étant de plus en plus dématérialisé. Les conseillers en gestion de patrimoine proposent également des FIP, tout comme les agences bancaires. Il est primordial de comparer les différentes conditions de souscription à un FIP afin de profiter de son meilleur rendement. C’est-à-dire les frais d’entrée appliqués, les taux de frais annuels, et bien évidemment le prix de la part.
Le marché des FIP est règlementé par l’AMF. Ces produits se déclinent en plusieurs gammes. Outre le FIP classique métropole, l’investisseur peut aussi opter pour le FIP Corse ou encore le FIP DOM, pour un investissement en outremer. Cette dernière option ouvre droit à une réduction d’impôt élevée, allant jusqu’à 42%.
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